Au début l’encombrement d’une vache morte est phénoménal. Mais très vite on
peut en ajouter une, en ajouter une, en ajouter une.
Nous sommes devenus à notre tour comme de toutes petites vaches assoiffées. Je sais
très bien que la pluie est là, qu’elle est ici dans nos cœurs, nos cœurs qui n’ont
rien laissé filtrer.
Les vaches aimaient la pluie. Elles auraient pu facilement aimer autre chose
comme nous : l’esprit, la méthode, la puissance. Mais c’est l’eau du ciel
finalement qu’elles aimaient.
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Frédéric Boyer, in Vaches.
P.O.L. 2008.
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