Berceuse : la ville
Dors mon cœur, dors bien :
les lumières du port lustrent les quais sans repos.
des voitures de police cafardent le long des rues étroites ;
des tôles grinçantes des baraques
la violence est rejetée comme une loque pleine de punaises
et la peur est immanente comme le son
dans la cloche frappée par le vent ;
la rage de ce long jour s’épuise du sable aux rochers ;
mais pour cette nuit qui respire au moins,
mon pays, mon cœur, dors bien.
/
Dennis Brutus, in Poèmes d’Afrique du Sud.
Actes Sud, 2001. Traduit de l’anglais par Katia Wallisky.
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