jeudi 1 août 2019

> Le poème du jeudi (#116)




Petite, je ne savais pas que vivre se désapprend, j’imaginais l’élargissement de tout l’espace à chaque pas, confiante, au fond, malgré mes frayeurs, j’avançais vers l’âge ; ce n’est qu’à dix-sept ans que l’ennui m’a courbée sous son aile de glace : il m’a fallu deux ans de langue froide, d’étreintes lâches, d’étude des lois et des principes, pour éprouver vraiment la mort qu’est ton absence, ton œuvre de grande vie – petite voix.

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Florence Pazzottu, in Petite, . L’Amourier, 2001.

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