jeudi 13 décembre 2018

> Le poème du jeudi (#83)




[…]

Mais ce soir je le touche      et mon visage
est tourné vers       l’avenir en ruine
et j’ai la main posée sur son torse     je veux
croire     qu’avec un peu de chance dehors
il neige à cet instant     où nous sommes encore en vie
et apprenons ceci :     Que l’amour meurt lentement
mais il meurt    et que ce qu’il laisse dans son sillage
ressemble trait pour trait à l’amour

/

Laura Kasischke, in Mariées rebelles, Points Seuil, 2017. Traduit de l’américain par Céline Leroy.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire