jeudi 16 juillet 2020

> Le poème du jeudi (#166)




Je reste dans le désordre, l’été
revient avec ses matins solitaires.
Si tu m’avais perdue dans la rue
comme il arrive aux choses les plus importantes
quand par mégarde elles tombent d’une poche
ou pire encore quand on nous les vole,
c’eût été mieux que de t’appartenir encore
saine et sauve sur une étagère qui s’emplit
à mesure que s’accroît le monceau des heures.
Je bouge autour de toi comme la poussière
et tu ne m’as jamais entendue marcher.

/

Isabella Leardini, in « Une Saison d’air ». Revue Europe, 2008. Traduit de l’italien par Jean-Baptiste Para.

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