Os
Mains sur le balcon : sang que l’étreinte de la balustrade ablanchi,
minuscules fractures. Seins sans squelette, mes mamelons aveugles et leur
longue obscurité.
Aujourd’hui chaque mot est de l’air :
la mort monte au ciel : une feuille de laurier
solitaire, plus détachée que les autres, désormais sans nervures.
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Antonella Anedda in Anabase
(extrait), Les Poètes de la Méditerranée,
Poésie/Gallimard, 2010. Traduit de l’italien par Jean-Baptiste Para.
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