Parfois mes mains me réveillent.
Elles font ou défont quelque chose sans moi,
quand je dors,
quelque chose de terriblement humain,
de concret comme le dos ou la poche d’un homme.
Elles font ou défont quelque chose sans moi,
quand je dors,
quelque chose de terriblement humain,
de concret comme le dos ou la poche d’un homme.
Je les entends de mon sommeil,
dans leur travail au dehors,
mais quand j’ouvre les yeux elles sont de nouveau calmes.
Néanmoins,
J’ai pensé que peut-être je suis homme
par ce qu’elles font
avec leur geste et non le mien,
avec leur Dieu et non le mien,
avec leur mort, si elles meurent aussi.
dans leur travail au dehors,
mais quand j’ouvre les yeux elles sont de nouveau calmes.
Néanmoins,
J’ai pensé que peut-être je suis homme
par ce qu’elles font
avec leur geste et non le mien,
avec leur Dieu et non le mien,
avec leur mort, si elles meurent aussi.
Moi je ne sais pas faire un homme.
Peut-être que mes mains en font un quand je dors
et qu’une fois terminé
elles me réveilleront tout à fait
et me le montreront.
Peut-être que mes mains en font un quand je dors
et qu’une fois terminé
elles me réveilleront tout à fait
et me le montreront.
Roberto Juarroz, Poésie verticale, Librairie Arhème Fayard,
1989. Traduit de l’espagnol (Argentine) par Roger Munier.
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