LE GESTE, c’est celui répétitif qui rend supportable le
quotidien. La déperdition de la réalité qu’il favorise. Comme si elle était vue
à travers un sac plastique. Celui qui aide à réfuler la respiration lors d’une
crise d’angoisse. Le geste, c’est non loin de la « ligne d’erre » de
l’autiste, le trajet qu’il emprunte sans jamais varier ou dont les variations
sont les assonances de certains points du trajet. Espace/temps réduit à une
formule : pour l’un « luécriviu », pour l’autre, « bain,
saké, sieste ».
Jacques Sicard, Abécédaire,
Éditions La Barque, 2014.
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