CHARME
Quand parfois aux yeux d’une fille
Une ombre nocturne surgit,
Grand-mère, de son bréviaire,
Tire vite un grain de magie.
« Nourris d’orgelets une poule
quand en ville règne la faim,
Chère enfant, et jamais tes yeux
D’orgelets ne seront atteints. »
Dans ton bréviaire, ô mon aïeule,
Tu as peut-être d’autres charmes
Qui pourraient protéger mes yeux
D’une lourde et brûlante larme ?
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Myriam Ulinover, in Anthologie de la poésie yiddish,
Poésie/Gallimard, 2000. Traduction de Charles Dobzynski.
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