jeudi 5 avril 2018
> Le poème du jeudi (#47)
L'aile de la mélancolie
Je suis trahi, je n'ai ni famille ni bien aimée
je vagabonde tel le brouillard qui part en fumée
telle une ville qui brûle dans la nuit
et la nostalgie mord mes épaules maigres
tel le joli vent et la poussière aveugle
la route est longue
et la forêt s'éloigne comme une lance,
tends-moi les bras ô ma mère,
qui es loin, vieille à la chemise grise
laisse-moi toucher ta ceinture ornée de coquillages
et sangloter entre tes vieux seins
pour toucher mon enfance et ma mélancolie.
Les larmes tombent
mon cœur étouffe comme des cloches de sang.
L'enfance me poursuit tel un fantôme
comme une traînée aux tresses défaites.
Muhammad Al-Maghut, in Poésie syrienne contemporaine, Le Castor astral, 2018. Traduit de l'arabe (Syrie) par Saleh Diab.
Publié par
FIOLOF
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