jeudi 18 juin 2020
> Le poème du jeudi (#162)
Dieu entend ma prière aussi
le matin dans le champ de blé
là où le vent
ramasse les enfants à midi
et où les décédés
adossés à la muraille
se reposent de leurs cerveaux.
Dieu m’entend
dans l’obscurité de la pluie
et sur les voies
d’herbes amères, de pierres nues
au-dessus des crânes de mort de la nuit
qui se fracassent dans mes rêves
de crainte.
Dieu m’entend
dans chaque angle du monde.
/
Thomas Bernhard in Sur la terre comme en enfer. Orphée /La Différence, 2012. Traduit de l'allemand par Susanne Hommel.
Publié par
FIOLOF
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire