mardi 17 mai 2011

> Le chant de Babel

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Si malgré la vieille prophétie maya il nous semble légitime d’espérer que quelques-uns d’entre nous survivront à l’année 2012, il est par contre un fait que l’ensemble des spécialistes de cette branche des sciences du langage que l’on appelle parfois la linguistique des langues considère comme acquis : des 6000 langues parlées actuellement sur terre, la moitié aura disparu avant la fin du XXIème siècle. Le chant de Babel ressemble donc un peu aujourd’hui à celui du cygne…Une bonne raison, parmi beaucoup d’autres, d’acheter le Dictionnaire des langues récemment paru chez PUF, dans la collection Quadrige. Fruit d’un travail de plus de dix ans conduit sous la direction d’Emilio Bonvini, Joëlle Busuttil et Alain Peyraube, cette somme réunit les contributions de 151 auteurs, experts et passionnés. On y aborde ou l’on y traite en plusieurs pages les spécificités de 1500 langues vivantes ou disparues. Le zyriène et le proto-lolo-birman côtoient le mosellan, le celte et le français. Pourtant ce dictionnaire n’en est pas vraiment un et il est plus que cela. L’entrée n’est pas alphabétique. Le découpage proposé correspond à de grandes ères géographiques, peu ou prou continentales (1), mais organisé de façon à recouper les grandes familles linguistiques, circonscrites à partir de choix étayés qui parfois font consensus, parfois prêtent encore à controverse, les options alternatives étant souvent évoquées à défaut d’être retenues, dans un souci d’objectivité. La structure en sablier du Dictionnaire permet, grâce à des textes liminaires d’une grande richesse et des analyses macro qui s’affinent progressivement, d’aborder chaque langue décrite à partir de son contexte linguistique ou généalogique, de sa proximité avec d’autres langues, familles ou sous-familles de langues tout autant qu’à partir de son fonctionnement singulier. Si le niveau local (la description du fonctionnement linguistique de chaque langue) est parfois aride pour le non spécialiste, reste un ouvrage gourmand où chacun, du candide curieux au linguiste averti trouvera de quoi grappiller ou se rassasier. Résultat d’une entreprise aussi rigoureuse que généreuse, cette parution constitue un événement. Et une occasion de s’interroger sur le sens et la portée de la diversité des langues.



Rien de cette ampleur n’avait vu le jour en français depuis la réédition en 1952 du déjà très ancien Les langues du monde d’ Antoine Meillet et Marcel Cohen. Dans la Quinzaine littéraire Jean-Claude Chevalier rappelle qu’il fallait depuis se référer à des ouvrages anglo-saxons tels que le très bon Guide to the World’s Languages de Merritt Ruhlen ou se reporter au site linguistlist.org. Pour le plaisir, on pouvait toutefois se promener dans le Dictionnaire amoureux de langues de Claude Hagège. Je garde en ce qui me concerne une tendresse particulière pour Les langages de l’humanité de Michel Malherbe (paru pour la première fois en 1983), ouvrage de vulgarisation d’un polytechnicien non linguiste mais polyglotte et voyageur passionné, qui avait la particularité de proposer dans sa deuxième partie un kit lexical de base pour 170 langues ainsi que la reproduction de la trentaine d’alphabets recensés dans le monde, braille compris.

Avec ce nouveau dictionnaire, Emilio Bonvini et ses collaborateurs nous livrent donc un ouvrage qui fera date. Erudit et spécialisé, il l’est, mais l'ouvrage nous permet également d’aborder les grandes questions que posent la diversité des langues, les hypothèses concernant leurs origines, leurs parentés possibles, leurs relations d’interdépendance. Il fait état des découvertes ou théories les plus récentes dans ce domaine et nous invite, par le biais d’approches panoramiques préalables, à entrer pas à pas dans chacune des langues présentées.

Si, comme le rappelle Emilio Bonvini dans son introduction, «la réflexion humaine sur la diversité des langues date de la plus haute Antiquité», elle est restée longtemps entachée par le mythe de Babel qui, comme on le sait, envisage cette diversité comme la conséquence d’un châtiment divin. Il faut attendre le VIème siècle de notre ère et Isisdore de Séville pour qu’au terme de «linguarum confusio» soit pour la première fois préféré celui de «linguarum diversitas». Bien que le poids du mythe de Babel dans l’appréhension de cette diversité se soit délité au fil du temps, on en trouvera la prégnance jusqu’au XIIIème siècle.



La question de la hiérarchisation des langues a également très tôt été au cœur des préoccupations linguistiques. L’hébreu a longtemps été considéré comme la langue universelle - celle d’avant la malédiction divine, la langue sacrée par excellence. Le statut sacré de langues telles que le latin et le grec leur ont longtemps octroyé un statut privilégié en regard des autres langues, considérées comme profanes ou vulgaires. Cette préséance de l’hébreu a d’ailleurs eu des conséquences sur la manière d’appréhender la structuration générale de la diversité linguistique. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle que disparaîtra tout à fait l’idée selon laquelle l’ensemble des autres langues du monde seraient dérivées de celle de l’Ancien Testament… Les explorations des XVème et XVIème siècle avaient préparé le terrain en ébranlant nombre de certitudes : c’est l’époque où l’on découvre d’une part l’existence de langues amérindiennes orales (fait relevant presque de l’inconcevable pour un Européen du Moyen-Age et de la Renaissance…) et dont le fonctionnement grammatical et syntaxique ne correspond à rien de ce qui avait été décrit jusqu’alors (ce sont les fameuses langues agglutinantes aujourd’hui dénommées incorporantes) ; d’autre part, et dans un sens radicalement opposé, l’Extrême-Orient dévoile des idiomes présentant des spécificités asymétriques : des langues isolantes et dotées d’une tradition écrite et littéraire millénaire et qui, pour certaines, se prévalent du statut de langue classique. C’est à peu près à la même période que les langues européennes dévoilent aussi leur diversité, ces deux phénomènes concourant à développer durablement la nécessaire prise en compte de «la diversité structurelle des langues de l’humanité».

Il faudra néanmoins attendre le XIXème siècle pour que l’étude des langues s’étende à deux autres espaces géographiques : l’Australie et le continent africain. La découverte de la multiplicité et de la richesse des langues d’Afrique devait constituer un événement sans précédent. Avec plus de 2000 langues, ce continent concentre aujourd’hui plus du tiers des langues du monde.

C’est aussi au XIXème siècle qu’ont vu le jour les premières tentatives de classification linguistique des langues (hypothèse concernant les familles de langues, les groupes, les sous-groupes) et les premières approches généalogiques visant à retracer les étapes de développement de ces langues et la reconstruction de leur protolangue. Bonvini nous propose également une synthèse éclairante sur le développement de la recherche et des différents postulats concernant la manière de classer les langues. Les 6000 langues du monde sont  traditionnellement regroupées en plusieurs centaines de familles dont l’extension est très inégale. On trouve ainsi des groupes linguistiques de plus de 1200 langues (comme la famille austronésienne) et d’autres qui n’en comportent…qu’une seule. Ce sont les fameux isolats linguistiques parmi lesquels sont notamment rangés le bourouchaski (dans le nord du Pakistan) et le basque. De grands regroupements en macro-familles ont été envisagés durant tout le XXème siècle sans qu’un consensus n’ait jamais été obtenu sur aucune de ces hypothèses. L’une des plus radicale tentative allant dans ce sens revient sans doute à Merritt Ruhlen qui, au début des années 90, a proposé de ramener les 6000 langues parlées sur terre à 12 macro-familles… Emilio Bonvini nous rappelle également comment les linguistes partisans des macro-familles ont essayé un temps de s’appuyer sur la génétique des populations. Dès la fin des années 80, s’appuyant sur des résultats récents de cette discipline, plusieurs équipes de linguistes ont essayé d’établir des correspondances entre distance génétique et distance linguistique. Malgré les pistes prometteuses qu'elles ouvrirent, nombre de ces corrélations ont été mises à mal dans le courant des années 90 au point que cet axe de travail ne semble plus aujourd'hui porteur d’une pertinence susceptible de faire évoluer les cadres de classification des langues humaines. Bonvini évoque quelques contre-exemples probants comme celui des Mélanésiens dont la distance génétique avec les habitants de Nouvelle-Guinée est attestée comme importante alors que les deux populations parlent pourtant des langues appartenant incontestablement à la même famille, l’Indo-Pacifique. A l’inverse, dans le Caucase, Arméniens et Azeris constituent des populations génétiquement très proches alors que les premiers parlent une langue indo-européenne et les seconds une langue altaïque.

Bonvini nous rappelle toutefois que le débat sur l’existence ou la non-existence de macro-familles voire d’une unique langue originelle, est loin d’être clos et alimente encore aujourd’hui recherches et hypothèses. On en trouve de larges échos dans plusieurs autres textes introductifs aux groupes linguistiques présentés dans ce dictionnaire, notamment, pour n’en citer qu’un, dans l’article passionnant de Jean-Pierre Levet sur les origines de l’Indo-Européen.



 
Les données quantitatives exposées dans ce dictionnaire sont également intéressantes à plus d’un titre. Car à la diversité globale des langues de l’humanité s’ajoute l’immense disparité des équilibres. On pourrait souvent se méprendre et penser lire un relevé statistique de la répartition des richesses dans le monde … 90% des 6000 langues de l’humanité sont parlées par seulement 5% de la population mondiale. 500 langues sont parlées par moins de 100 personnes alors que seules 600 langues comptent plus de 100.000 locuteurs. L’Europe ne représente que 3% des langues parlées dans le monde, contre 31% pour l’Afrique et 30% pour l’Asie. Ces déséquilibres géolinguistiques se creusent encore si l’on prend la mesure des distorsions existant entre espace, population et langues sur certains territoires. Sur un espace de superficie à peu près équivalente et pour une population située aux alentours de 4 millions d’habitants, le Paraguay compte 21 langues quand la Papouasie-Nouvelle Guinée en dénombre 800. Des chiffres qui laissent rêveurs :
«S’il y avait en Chine, ou aux Etats-Unis, la même proportion de langues qu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée par rapport à la population, il y aurait plus de 200.000 langues en Chine et 60.000 aux Etats-Unis»

Au-delà des effets que peuvent produire ces comparaisons, le Dictionnaire des langues apporte encore sur chaque famille, chaque branche, chaque groupe ou sous-groupe linguistique des informations foisonnantes. Certes, les passages consacrés aux descriptions proprement dites de certaines de ces langues recourent parfois à des termes métalinguistiques qui échapperont non seulement au béotien mais également au linguiste non-spécialiste de telle ou telle langue en particulier. Difficile d’en vouloir aux auteurs de ces pages. La vulgarisation a en effet ses limites et l’effort pédagogique se heurte à un obstacle difficilement contournable : il est fréquent que les réalités propres au fonctionnement d’une langue appellent la construction de catégories, de termes, de désinences qui ne sont opérationnels que pour rendre compte de cette langue en particulier ou des quelques langues voisines qui en partageraient certaines spécificités. Mais avant de se heurter à ces quelques difficultés, le lecteur en aura appris beaucoup sur l’objet et son périmètre. Combien de locuteurs concerne telle ou telle langue ; dans quelle communauté elle est parlée ; à quel groupe elle appartient et quels problèmes éventuels soulève la classification qu’on lui attribue ; quand et comment on l’a découverte ou commencé à l’étudier ; à quelle protolangue renvoie une famille linguistique donnée ; dans quelle mesure un groupe linguistique est exposé à la menace de disparition de certaines de ses langues ; quelles sont celles qui ont déjà disparu et pour quelles raisons… Autant d’articles aussi riches qu’accessibles qui feront vite oublier au lecteur les quelques morceaux moins tendres qu’il pourra rencontrer ici ou là.


 
Mais ce qui rend la lecture de ce dictionnaire passionnante c’est que cette somme considérable de connaissances et de réflexions est animée d’une intention forte. La question de la disparition des langues y est centrale. Certes l’ouvrage ne la développe pas à la manière d'un essai de sociolinguistique, ce n’est pas là son objet. On pourra se tourner pour cela vers d’autres auteurs et aller voir par exemple du côté de Claude Hagège et de Louis-Jean Calvet. Mais cette dimension constitue une préoccupation qui semble justifier le projet lui-même. Comme nous le disions, la moitié des langues parlées à ce jour dans le monde ne le seront plus dans moins de cent ans. Emilio Bonvini, africaniste de spécialité, est particulièrement sensible à cette perspective, puisque le continent africain est sans doute celui qui sera le plus concerné par cette évolution. Dans son introduction, il nous rappelle que le nombre de langues dans le monde a très probablement été en croissance jusqu’au XVIème siècle, date à laquelle s’est amorcé un déclin quantitatif que devraient accentuer de manière inédite les décennies qui viennent. Certes, les raisons qui président à la disparition d’une langue sont nombreuses, complexes et croisent des paramètres d’ordre différents : sociaux, économiques, politiques, linguistiques. Mais en bout de chaîne le point de résorption se concentre toujours sur ce seuil fatidique où la langue n’est plus fonctionnelle. Des hommes ne ressentent plus l’utilité de communiquer dans une langue et l’abandonnent. Parvenus à ce stade, il est généralement difficile de renverser la situation tout comme il semble impossible d’éviter que des langues disparaissent. C’est sans doute ce qui faisait dire à Louis-Jean Calvet (dans un entretien accordé à Ferenc Fodor) en réponse au combat auquel appelait Claude Hagège pour la sauvegarde des langues : «crier "halte à la mort des langues" est aussi efficace que crier "halte à la chute des feuilles en automne" !». Si le phénomène semble inévitable, on peut toutefois distinguer certains destins linguistiques. La disparition en Europe du latin comme langue vivante est sans doute assez éloignée de celle des langues amérindiennes des communautés décimées d’Amérique du Nord... Pourtant il est rare qu’une langue disparaisse en raison de l’éradication pure et simple de la communauté qui la porte. Les phénomènes qui conduisent aux extinctions linguistiques sont souvent plus complexes. Du côté des facteurs humains, guerre, colonialisme et colonisation, mondialisation, urbanisation sont autant d’éléments qui ont constitué au cours de l’histoire et constituent encore le nerf du délitement de bon nombre de langues. Mais c’est souvent par des effets induits que l’on arrive au stade de la disparition définitive. Emilio Bonvini rappelle par exemple comment, sur le continent africain, les déplacements massifs de populations conséquentes aux conflits qui y sévissent ont pu entraîner l’abandon de certaines langues maternelles au profit de langues véhiculaires :
«La conséquence principale en a été l’élimination des langues ayant perdu leur fonctionnalité, du fait même qu’il n’est dans l’intérêt de personne de les maintenir »

La disparition d’une langue n’est jamais, à l’échelle d’une communauté, et malgré les drames humains qui contribuent souvent à atteindre ce point de non retour, vécue comme une perte en tant que telle. Le ton de Bonvini pour évoquer ces éliminations fait écho à cette autre remarque de Louis-Jean Calvet :

«Ce que j’écris surtout, c’est que les langues sont au service des hommes et non pas l’inverse, et qu’on ne défend pas une langue menacée parce qu’elle est menacée. On la défend si ses locuteurs en expriment le besoin, s’ils en ont besoin, que ce besoin relève des fonctions sociales, identitaires ou imaginaires de cette langue.»

Pourtant, Emilio Bonvini et la plupart des linguistes qui ont contribué à la rédaction du Dictionnaire des langues, considèrent que la disparition massive qui s’annonce «revêt un caractère dramatique».

Il y a deux raisons à cela : en premier lieu, les langues, au-delà de leur fonctionnalité, sont traversées de valeurs symboliques, sont porteuses de charges culturelles souvent séculaires «et retracent, à leur façon, l’évolution des sociétés humaines». Mais il existe également une raison scientifique au caractère alarmant de ces extinctions programmées, une raison qu’explique simplement et brillamment le linguiste :
«Le langage est assurément une faculté universelle partagée par tous les humains, toutefois il ne se donne à voir que sous la forme concrète d’une langue particulière. C’est pourquoi la diversité des langues, et leur façon d’être diverses, est cruciale pour la compréhension de la complexité du langage en tant que faculté humaine.»

S’il semble dérisoire de vouloir conserver comme vivantes des langues qui n’ont plus vocation à l’être, en garder la trace constitue par contre un objectif qui fait sens. Dans le flot des langues « éteintes », il existe des degrés de mémoire et de survivance. Bonvini nous rappelle que si le latin, le sanscrit et le chinois classique n’ont plus de locuteurs en tant que tels, ces langues continuent à être «passablement utilisés». D’autres, comme le sumérien, l’akkadien ou l’égyptien ont échappées à l’oubli total grâce aux spécialistes qui continuent à les étudier. Mais malheureusement, l’immense majorité des langues mortes sont aujourd’hui totalement disparues et il n’en reste aucune trace. Et c’est avant tout contre ce risque d’oubli total que se dresse l’immense somme du Dictionnaire des langues et les nombreux ouvrages auxquels il se réfère. Toutes les langues présentées dans l’ouvrage ne sont pas menacées de disparition, loin s’en faut et le Dictionnaire vise une présentation globale. Mais c’est justement dans ce choix de placer sur un plan d’égalité des langues qui concernent plusieurs millions de locuteurs et d’autres parfois moins de cinq cent, - telles ces langues du sud de l’Angola et du sud-ouest de la Zambie et du Zimbabwe que l’on range dans la branche des langues Khoisan et qui auront pour beaucoup disparu dans trois générations - que le projet prend toute sa dimension.

A défaut d’empêcher ces langues de mourir, reste la possibilité de les approcher, de les comprendre, de les parler, de les décrire avant qu'elles n'aient disparu. Une façon sans doute, pour les linguistes qui ont alimenté ce dictionnaire, de mettre en réserve un peu de ces goûts du monde qui n’auront bientôt plus cours.

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(1) On notera toutefois l’existence d’un espace linguistique afroasiatique terme forgé par le linguiste Joseph Greenberg pour pallier à la dichotomie induite par l’ancien terme de chamito-sémitique (le chamitique ne renvoyant à aucune unité linguistique réelle entre les langues qu’elle prétendait regrouper). L’afroasiatique comprend six familles de langues caractérisées par de fortes ressemblances internes. On y retrouve, parmi les plus connues, des langues telles que le berbère, le touareg, l’hébreu, l’arabe et l’amharique.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Emilio Bonvini, Joëlle Busuttil, Alain Peyraube (direction), Dictionnaire des langues. PUF. 2011.
 
 
Images : 1) Traces dans le désert (source) / 3) Tour de Babel (source) / 4) Foule (source) / 5) Tablette mésopotamienne (source) / 6) Mur des Je t'aime, Paris (source)

1 commentaire:

  1. Je crois que Hagège a écrit tout son curieux bouquin sans préciser l'origine ultime de la diversité des langues, contrainte dont la disparition explique/implique aussi leur mort : la communication à distance, sous toutes ses formes, y compris le déplacement physique des locuteurs a été extrêmement limitée pendant toute l'histoire de l'humanité, mais le XXème siècle a vu son explosion.

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