Il n’y rien à faire. J’ai beau me dire que c’est toujours la
même chose, que ce sera encore et toujours la même chose, que franchement, non,
vraiment, quand même…
Il n’y a rien à faire, je n’y résiste pas.
Il n’y a rien à faire, je n’y résiste pas.
On a déjà causé ici et là des Très Précis
de conjugaisons ordinaires de David Pouillard et Guillaume Rannou, alors je
vous ferai grâce des mises en bouche…
J’ai réalisé il y a quelques semaines en passant au Monte-en-l’air que j’en avais raté deux, étourderie inconcevable, quand j'y songe, à laquelle j'ai aussitôt remédié.
J’ai réalisé il y a quelques semaines en passant au Monte-en-l’air que j’en avais raté deux, étourderie inconcevable, quand j'y songe, à laquelle j'ai aussitôt remédié.
Le numéro 4 conjugue dans les traces de l’Animal et le
numéro 5 dans les effluves un peu aigres de la Migration.
Il n’y a plus rien à dire. Il faut seulement se laisser
passer à la moulinette des temps têtus et implacables…
Poisson rouge s’infinitive en «poisser rouge» et
c’est ainsi que « ils, elles, avaient poissé rouges ». Pourquoi ce «rouges»
ainsi affublé à tout va d’un pluriel ? Eh bien parce que c’est ainsi qu’en
a décidé la matricielle première personne du pluriel de l’impératif du présent :
«poissons rouges ! ».
On trouvera encore du «piger voyageur», du «flamer rose», du
«godziller» ou du «boer constrictor» dont, allez savoir pourquoi, nous
apprécions particulièrement la troisième personne du singulier et toute sa
garde-robe de pronoms personnels :
«Qu’il, qu’elle, qu’on, que ça ait boé constrictor »
Mais je dois reconnaître, que non loin de là, mon cœur flanche
aussi pour un futur délectable qui résonne à comme une prophétie
tragique :
«Tu sanglieras des Ardennes »
Au prétexte d’un irréprochable subjonctif présent (1ère
et 2e forme du singulier s’il vous plaît), nos deux conjugueurs nous
offrent encore un savoureux «bactérire» - de quoi se taper sur les
cuisses en plein hiver.
Et si «diplodocus» se transporte en un troisième groupe grand cru («diplodocoire»)
avec le passé simple comme alibi («je diplodocus»), trône entre
tout cela, un très pur «être humain» à déguster sous toutes ses
formes comme une chanson de Villon.
De La Migration nous ne vous dirons rien. A peine vous en vaporisera-t-on, parce que nous ne sommes pas pas si cruels :
«j’avais
étrangé»,
« il aurait posté-frontière »,
« tu paleras de
justice »,
« ayons visé long séjour ! ».
Voilà, c’est tout.
On en conclura donc que David Poullard et Guillaume Rannou sont des poètes.
Qu’ils mériteraient qu’on les enferme dans un collège à l'heure de la conjugaison.
Et que ça ne ferait pas du mal à tout le monde…
On en conclura donc que David Poullard et Guillaume Rannou sont des poètes.
Qu’ils mériteraient qu’on les enferme dans un collège à l'heure de la conjugaison.
Et que ça ne ferait pas du mal à tout le monde…
David Poullard et Guillaume Rannou
Très Précis de conjugaisons ordinaires
N° 4, L'Animal, avril 2014
N°5, La Migration, octobre 2014
Ed. Le Monte-en-l'air
Images 1 et 4 : (c)Redmer Hoekstra
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