jeudi 16 mai 2019

> Le poème du jeudi (#105)




C’était chouette d’être un ver,
de ramper un peu çà et là, en grignotant les racines
des églantiers.

Un jour viendrait assurément où sur mon corps de ver tout lisse
je ferais repousser des bras, afin de pouvoir embrasser.

S’ensuivraient sûrement beaucoup de sms indignés, de mails, d’embrouilles d’argent
et de patrimoine mais en attendant j’étais encore un ver bien dans sa peau, ainsi je continuerais à ramper et réussirais à passer l’hiver.

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Ellen Deckwitz, in Poésie néerlandaise contemporaine. Le Castor Astral, 2019. Traduit du néerlandais par Bertrand Abraham.

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