Chœur des arbres
Ô vous tous, les bannis du monde !
Notre langue est mêlée de sources et d’étoiles
Comme la vôtre.
Vos lettres sont de notre chair.
Nous les migrants vers les hauteurs
Nous vous reconnaissons —
Ô vous les bannis du monde !
Aujourd’hui l’humaine biche fut pendue à nos branches
Hier dans la clairière le chevreuil laissa l’éclat des roses à l’entour de notre souche.
L’ultime peur de vos pas s’éteint dans notre paix
Nous sommes la grande aiguille des ombres
Que fait tourner le chant des oiseaux —
Ô vous les bannis du monde !
Nous pointons vers un secret
Qui commence avec la nuit.
Notre langue est mêlée de sources et d’étoiles
Comme la vôtre.
Vos lettres sont de notre chair.
Nous les migrants vers les hauteurs
Nous vous reconnaissons —
Ô vous les bannis du monde !
Aujourd’hui l’humaine biche fut pendue à nos branches
Hier dans la clairière le chevreuil laissa l’éclat des roses à l’entour de notre souche.
L’ultime peur de vos pas s’éteint dans notre paix
Nous sommes la grande aiguille des ombres
Que fait tourner le chant des oiseaux —
Ô vous les bannis du monde !
Nous pointons vers un secret
Qui commence avec la nuit.
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Nelly Sachs, « Chœurs après minuit », in Éclipse d’étoile. Verdier, 1999. Traduit de l’allemand par
Mireille Gansel.
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